lundi 14 janvier 2013

Etoile de la mort ou le capotage d'un projet génial

"L'administration ne soutient pas l'explosion de planètes...." Décidément, ils manquent de bonne volonté à la Maison Blanche. Près de 35.000 ricains avaient soutenu le projet de construire une Etoile de la Mort, à l'image du colossal vaisseau de Star Wars, en signant innocemment une pétition qui en nécessitait 25.000 pour avoir une réponse du gouvernement. Mais tant d'enthousiasme n'à pas suffi à faire plier Obama, qui se refuse à mettre la main au porte-monnaie pour un si merveilleux projet. Un vrai rapia.

Faut reconnaître qu'elle coûte cher, notre étoile de la mort. 850 millions de milliards de dollars, ça fait un sacré nombre de zéro, et même si les USA sont capables de dépenser sans compter pour partir en guerre ou pondre de super films, le chiffre fait tourner la tête. Et puis Obama a promis de redresser le pays, en déficit depuis un bout de temps déjà, donc ils ne se contenteront que de quelques têtes nucléaires. Reste plus que le modèle lego pour se consoler.


Quelle arnaque....

La réponse de l'administration est sans appel, elle reste quand même recherchée et écrite à grands renforts d'humour, aux accents presque satyriques : "nous avons [...] un président qui sait se servir d'un sabre laser et d'un canon à chamallow...". De quoi rendre jaloux, quand nos requêtes très sérieuses à l'administration françaises se soldent par un "nous sommes dans l'obligation de refuser (décline/pisser sur/complètement ignorer) votre demande" et que les chamallows envahissent les bancs de l'Elysée. Critique facile je l'avoue, surtout que ça se raffermit ces temps-ci. Ça chauffe même.

Plutôt que de rêver à une arme de destruction massive, autant fantasmer sur des nouveaux moyens de s'envoyer en l'air, comme celui-là :

mardi 8 janvier 2013

PredPol, Minority Report for Real !



En écoutant distraitement la radio l’autre jour, une info discrète et surprenante m’est tombée dessus. Directement issu de la caboche fulminante des chercheurs américains, une récente trouvaille permettrait à la police de Los Angeles de prévoir, de prédire même, les crimes qui s’apprêteraient à être commis : Predictive Policing. Rien que ça.

Et là, le premier truc qu’on se dit c’est : « Waaa, exactement comme dans Minority Report ! ». On s’imagine déjà les trois mutants précogs se trémoussant dans une baignoire, à l’affut du prochain meurtre. L’équipe d’intervention qui réagit au quart de tour pour empêcher le criminel de commettre l’acte odieux et… Non, en réalité on est quand même loin du chef d’œuvre de Philip K. Dick.

Exit les précogs

Tout d’abord, la découverte en question n’en est pas tout à fait une, puisque le programme existe déjà depuis 2011, où il a été testé enpremier lieu dans la ville de Santa Cruz. A l’époque, il s’agissait de traquer les voleurs et les cambrioleurs, avant qu’ils ne passent à l’action. Pour cela, pas de mutants drogués jusqu’à la moelle mais un programme informatique complexe, qui s’appuient sur les délits commis ces dix dernières années pour prévoir le comportement de leurs auteurs. La logique veut vraisemblablement que les criminels aient un train-train quotidien et qu’il leur manque une sacrée dose d’originalité, puisque lorsqu’un crime est commis dans un secteur, d’autres suivent automatiquement. Donc, pas de précogs. Dommage.

C'est la crise...
 Manque de main d’œuvre

Pas de mutants, et pas de super-flics non plus d’ailleurs. Predpol a avant tout été crée dans le but de restreindre le champ d’action de la police américaine, pour une approche plus efficace. Non pas qu’ils soient flemmards ou mal entraînés, mais les effectifs diminuent d’années en années, alors que le crime attire toujours autant les vocations, à tout âge. Le programme est donc la pour s’assurer qu’il y ait toujours du monde là où les meurtres, vols et autres méfaits se préparent. Une manière de concentrer l’action avec la précision d’un laser, et qui s'exporte. Mais sans Tom Cruise.

***

Tant pis pour Minority Report alors ? On retrouve tout de même quelques points communs avec la nouvelle de Dick (ou le film de Spielberg, pour ceux qui n’aiment pas lire).

Des questions d’éthique peuvent vite se poser sur cette manière de chasser les vilains. On s’imagine que les forces de l’ordre attendent le flagrant délit pour agir, mais pour les plus impatients d’entre eux, les choses risquent vite de passer du côté de l’arrestation arbitraire. Plus moyen de sortir tranquillement dans le quartier s’il a été récemment fiché comme « coin à risques ». De plus, l’algorithme se base sur la répétition des crimes, leur localisation et le moment où ils se produisent le plus souvent. Les criminels criminels devraient vite faire avec ces critères, et les choses reprendraient alors leur cours normal. Les chiffres encourageants du style « -33% d’agressions » ne se basent que sur un an d’expérimentation. Sans compter la faculté d’adaptation des avocats (d’ailleurs, j’en ai pas vu dans le film…).

Enfin, Predpol n’est avant toute chose qu’un programme. Et un programme, ça se cracke. La police et les concepteurs ont beau assurer l’étanchéité du système, déjà réputé inviolable, ils disaient la même chose des bases de données de la NSA, du FBI ou encore de la NASA. Et des infos qui permettent de commettre des crimes en toute impunité se monnayent cher.

Sinon, plus proche encore de la science-fiction, un programme comme FAST est déja beaucoup plus effrayant ! 

samedi 5 janvier 2013

Tourisme sous le soleil et les balles en Syrie


Les vacances d’hiver, c’est avant tout l’occasion de s’aérer les bronches en montagne. De se vautrer dans la poudreuse et d’en redemander en criant à tue-tête. Pour certains, c’est plutôt les plages du Sri Lanka, ses terrains d’aviation reconvertis en paradis de golfeurs. C’est d’ailleurs l’unique occasion de se faire tenir ses clubs par un ancien colonel, et sans se faire trouer la peau. Et bien tout ça c’est de la branlette. Parce que des vraies vacances, c’est de zigzaguer au milieu des rebelles syriens, prendre des photos entre deux tirs de sniper. LA définition du tourisme selon Toshifumi Fujimoto.

« Je suis un mélange de samouraï et de kamikaze ». La réponse que fait le japonais de 45 ans aux journalistes a franchement de quoi faire sourire. Parce qu’entre les pilotes aux tendances suicidaires des avions nippons de Pearl Harbor et le « kamikaze » conducteur de poids-lourds, il y a quand même une sacrée différence. Samouraï alors ? Je serais tenté de dire que oui, au vu de ce que notre ami Toshifumi a entrepris de faire. Plutôt que de se contenter a errer tranquillement dans une petite vie peinarde qui ne lui convenait absolument pas, il a choisi d’oser entreprendre sans crainte ce que de nombreux journalistes font chaque jour pour gagner leur croûte. Le bonhomme vit seul, sans nouvelles de ses enfants depuis plusieurs années, et à préféré l’action à la résignation. Dans un certain sens, ça force l’admiration.

Seul sur le front, avec son anglais incertain et des prédispositions à la langue arabe qui frisent le zéro, Toshifumi s’offre une excursion au milieu des tirs de mortiers. Les causes et enjeux du conflit ne l’intéressent pas, d’ailleurs comme il le dit lui-même, il n’y comprend pas grand-chose. Ceci dit, pas question d’investir le terrain sans armes. Son arsenal ? Deux appareils photos, une caméra, avec lesquelles il mitraille les soldats des deux camps, sans prendre parti. Et non seulement de prendre des clichés, mais, plutôt à l’aise avec son matériel, de les prendre bien.

Le nouveau visage de la Syrie...

Dans le feu de l'action/
Evidemment, l’histoire intéresse les journaux, d’autant que ce n’est pas la première excursion risqué du japonais. On en viendrait d’ailleurs à  se demander si tout ce rameutage autour de ce tourisme de l’extrême ne serait pas qu’une mise en scène de Toshifumi pour faire le buzz. Peut-être. Vaut-il mieux pour autant ingurgiter l’info, vautré sur son canapé, devant la télé, s’indigner passablement avant de zapper sur un autre sujet (et je sais de quoi je parle) ? Sûrement pas. Reste à espérer que Mr. Toshifumi Fujimoto et sa solide paire de couilles soient épargnés par les balles perdues de ce conflit qui dure depuis trop longtemps.

mercredi 2 janvier 2013

2013 & bonnes non-résolutions en retard

Voilà, nous y sommes, la frontière du 31 décembre/1er janvier est passée et voilà que s’ajoute une année de plus au compteur. D’ailleurs, si on y réfléchit bien, le nouvel an c’est un peu l’anniversaire de tout le monde : on ne peut pas nier qu’une année entière nous est passée dessus quand le calendrier nous le rappelle, avec cette logique implacable qui nous fait envier le sort de Benjamin Button (j’aime beaucoup ce film, au passage) !

Chaud bouillant pour une nouvelle année !

Du coup, originalité oblige, je vais écrire aujourd’hui sur cet impérieux besoin de lister ses bonnes résolutions pour 2013. Toujours dans l’innovation, j’ai fait ma propre liste, toujours plus longues, de tous ces trucs que je ne tiendrais que quelque jours avant de reléguer le dit papier au fond d’un vieux tiroir. En faisant comme s’il ne s’était rien passé (ça vous parle ?).

D’ailleurs, ma première résolution est d’écrire régulièrement. Ici même, sur ce blog. D’y partager tout ce que je peux glaner d’intéressant (ou pas) dans l’actualité. D’ailleurs, puisqu’on parle de glaner, en cette période de nouveau départ pour certains, et de remise en question pour d’autres, Google a eu la judicieuse idée de publier une carte des bonnes résolutions de l’année 2013. Classés par thème (amour, santé, argent…) à la manière d’une pub pour de la voyance, les engagements pris au matin champagnisé du nouvel an viennent s’inscrire sur une carte du monde. On y retrouve en tête les grands classiques comme perdre du poids et arrêter de fumer, comme quoi ça n’a pas du marcher l’année d’avant. Mais aussi de jolies perles, au demeurant facile à tenir : se laisser pousser la moustache, ou sourire plus souvent. Et c’est là qu’on se rend compte que nos ambitions sont faibles comparées à celles des asiatiques. Un coup d’œil au Japon, et je tombe sur « courir un marathon » et « travailler trois fois plus vite ». Ok, je me rends, vous avez gagné !

Et puis de toute façon, il y à bien mieux que de passer son temps à se creuser les méninges pour : 1. Lister ses bonnes résolutions. 2. Trouver un moyen de les contourner innocemment. C’est d’en prendre pour les autres ! Moins d’investissement, moins de contraintes, moins de privations et en bonus, on peut mettre gratuitement la pression à quelqu’un. Ça défoule, c’est mieux que le sport et ça fait une résolution facile à tenir. Aussi faut-il trouver une cible facile. Une personne qui aurait beaucoup à revoir dans sa manière de gérer les choses. Quelqu’un de mou, de lascif, une personnalité qui juste par sa nous inspire une envie de s’écrouler sur place. Aucune idée, mais Nicolas007bis, lui, a visé juste. Les bonnes résolutions qu’il prend pour un certain « gros nounours mal fagoté », pertinentes et plutôt marrantes, valent le détour. Personnellement, j’aimerais que le bonhomme en question me redonne goût à suivre la politique française, qui tourne en rond comme un vieux 33 tours de Léo Ferré.

Aucune raison toutefois de se lamenter sur tout ce que pourrait apporter 2013, au contraire ! Et d’ailleurs, pourquoi attendre chaque année ce fameux 31 décembre pour faire le point et repartir de plus belle ? Ok on sait, c’est pratique, mais fatiguant aussi de ne tomber que sur des bilans moroses et/ou mélancoliques des temps passés. Surtout quand on ne les a pas connus, ces temps passés. A propos, il y à un article sur Slatequi résume assez bien la situation, pas vraiment dans la joie d’ailleurs mais avec une belle pointe d’ironie.

Et bonne année !